Vie Paroissiale
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La Maison Jurdant
Mais à l'ombre de Simenon
et de Stanislas-André Steeman, (le père de Stéphane), son nom a quelque
peu été éclipsé, malgré la publication d'une centaine de livres.
Au centre du village de Soumagne-Bas, une maison évoque encore la
famille de l'écrivain. Pour faciliter lLa "Maison Jurdant" est un
bâtiment classé qui a été restauré en 1994
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Qui
aujourd'hui, à Soumagne se souvient de Louis-Thomas Jurdant? Pourtant
cet écrivain fut l'un des auteurs les plus prolifiques de ce milieu de
siècle.
Il s'était spécialisé dans le roman policier.

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L'écrivain
La
maison Jurdant n'est pas sans rappeler une des familles marquantes de
l'histoire de Soumagne, les Jurdants, et l'un des siens, Louis - Thomas.
C'est dans l'immeuble qui fût restauré que vécut son grand oncle. La
maison fut ensuite occupée par deux demoiselles Jurdant, dont se
souviennent encore les aînés de la localité. Par après, l'immeuble
devint propriété des oeuvres décannales. C'est alors qu'on y établit
la bilbliothèque paroissiale.
Louis-Thomas Jurdant est né à Soumagne en 1909, dans une famille
d'agriculteurs. Il vécut trois ans dans ce village. Ensuite, la famille
partit s'établir à Bois-de-Breux. Mais l'écrivain revenait souvent au
village de son enfance, où vivaient encore nombre de ses parents. Son
oncle Valentin notamment, qui était régisseur du domaine de Wégimont.
Louis-Thomas Jurdant vécut à Bois-de-Breux jusqu'àprès le seconde
guerre mondiale. Il s'établit alors à Visé, dans le quartier de
Souvré, pendant deux ans, avant de partir à Strasbourg. Dans la
métropole alsacienne, il travailla au service de presse du Conseil de
l'Europe.
Mon pays, c'est la Magne
Mais l'Alsace ne pouvait lui faire oublier sa terre natale. En 1953, deux ans après son départ, Louis-Thomas Jurdant écrivait: "Mon
pays, c'est la Meuse qui rit au soleil ou gémit sous la brume de Givet
à Maestricht. (...) Mon pays, c'est aussi la Hesbaye et le plateau de
Herve où l'herbe au printemps est un gazon de velours, c'est les
rivières qui descendent vers la Meuse et particulièrement l'Ourthe,
l'Amblève, la Vesdre, le Geer et ce ruisseau - qui m'est cher
plus que les autres - la Magne serpentant à travers les prairies
de Herve à Nessonvaux. Mais
mon pays surtout, ce sont les gamins avec qui je fus gamin à l'école,
les vieux et les vieilles de mes villages, le dous parler de Liège,
l'exubérance et la tendresse wallonnes, le rire des filles de chez
nous, si léger, qu'il fait penser aux fleurs des terres du midi".
Louis-Thomas Jurdant eut huit enfants. Seul l'aîné est revenu au pays.
Aujourd'hui Dominique Jurdant habite Olne où il exerce la profession
d'architecte. Il s'est attaché à retracer la généalogie de la famille.
Selon lui, il y a des Jurdant à Soumagne dès le début du XVIIème siècle
et peut-être même avant.
Evoquant la personnalité de son père, Dominique Jurdant se souvient "d'un homme très artiste, poète sûrement. Il racontait des histoires par épisodes, tous les soirs".
Après
la Seconde Guerre mondiale, il fonda une revue, La vie illustrée qui
s'inspirait des principes de la morales chrétienne. Il s'y faisai par
exemple le chantre de la famille nombreuse. Mais cet hebdomadaire ne
reccueillit guère de succès. D'après Dominique Jurdant, il ne dépassa
pas le cap des 25 numéros. Le dernier parut le 14 août 1949. Il coûtait
3 francs. La vie illustrée était imprimée dans les ateliers de La Meuse.
Louis-Thomas Jurdant publia sous son véritable nom, mais aussi sous des
pseudonymes: Hubert Toutsimple, J de Soumagne et Hubert Dubois. Parmi
ses oeuvres marquantes: Les joueurs de mah-jong (1933), Tête le rouge
(1933), Le secret de la maison verte (1936), La horde noire (1940),
Panique, Scandale en Bourse (1942), Monsieur Lorrimer a peur, Navire
sans pavillon, le Borgne qui boitait (1943), Mensonges (1947), Flammex
(1952), L'assassin est un imbécile (1967), le favue de Los Angeles
(1977)...
Les meilleurs des policiers de Louis-Thomas Jurdant sont des romans
d'atmosphère. Dans ce type de roman plane souvent l'ombre d'un héros au
nom anglo-saxon. Le princila semble lui avoir assuré des tirages
juteux. Il s'appelait John Sunkist. Mais il y eu aussi Joe Harris et
Torkanay.
Louis-Thomas Jurdant fut également l'auetur d'évocations historiques,
de recueils de poèmes (jetés au vent (1940) et son préféré, le
bâtisseur de cathédrales, publié au Mercure de France en 1935) ainsi
que l'oeuvre théatrales écrites pour la radio. Ses éditeurs? Dupuis, le
Masque et bien d'autres...Certaines oeuvres parurent en feuilletons
dans le Soir Illstré, Bonne Soirées...
Louis-Thomas Jurdant est décédé à Strasbourg le 31 juillet 1982. Il
était membre de nombreuses sociétés littéraires, notamment de la
Société des gens de lettre de France et de l'Académie Léonardo Da
Vinci. La Société des poête et artistes de France lui avait décerné son
grand prix international de poésie, l'année avant qu'il ne soit
attribué à Léopold Sedar Senghor.
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La Maison Jurdant
à Soumagne-Bas...
La
Maison date du troisième quart de siècle, si l'on examine la notice de
Marie-Ange Colson-Remy, dans le patrimoine de Belgique.
Par ailleurs, le linteau de la porte de la façade arrière est frappé d'un écusson daté de 1688.
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LA RESTAURATION
Le bâtiment a été restauré en 1994.
La toiture et la charpente ont reçu un sérieux coup de neuf. Mais ces
mesures s'apparentent à de la simple sauvegarde. Elles ont été
financées par le propriétaire, les oeuvres décannales du doyenné de
Soumagne (qui depuis la fusion avec le doyenné de Fléron sont
centralisées dans cette dernière localité) et la Région wallonne ( 60%
des subsides), car le bâtiment est classé.
Pour facilité la poursuite du dossier de rénovation de l'immeuble, une asbl "Maison Jurdant" a dû être créée.
Les responsables ont décidé de créer deux appartemants aux
étages supérieurs de l'immeuble. Le rez-de-chaussée quant lui, abrite un local de réunion.
Le projet d'aménagement à été confié à l'architecte Pierre Stainier.
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